Etudes scientifiques

La Gestion prévisionnelle de la ressource face au risque de sécheresse

Une approche scientifique a été menée, en croisant les besoins de pointe journaliers avec les capacités instantanées de production et de stockages.

La crise de 2005 et la modélisation de la ressource

Avec l’outil mis en place pour anticiper la crise de 200, le SEV a reçu le prix 2007 de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne pour ce dispositif dans la catégorie de la gestion de la ressource. Le SEV intervient désormais au niveau national pour former les services de l’Etat et les acteurs de l’eau à la gestion de ce type de problème (Agroparistech, Ensosp, interventions à la FNCCR…)

Les études menées à ce jour :

Des outils de modélisation quantitative :
Elles ont été menées pour la plupart en régie directe par le SEV, doté des compétences en Ingénierie spécialisée.
Prévision du comportement de la nappe par modélisation mathématique, selon divers approches :

  • modèles convolutif (analyse spectrale et simulations, outils SEV et BRGM, TEMPO)
  • modèles de type réservoir et fonction de transfert (outil GARDENIA, BRGM)
  • modèles de type réseaux de neurones dynamiques (outil NEURO ONE de Netral)

Ces outils proposent des approches globales entre les entrées que sont les prélèvements AEP, et agricoles, la température (ou l’évapotranspiration) , la pluie, et près de 10 ans de séries chronologiques de ces données, et de la sortie du modèle qui peut être le niveau de la nappe exploitée par le SEV, ou le débit de la Source du Vivier.
Des publications internationales en ont été tirées (présentées en colloque à Besançon, et dans les revues spécialisées UFG n°167)

Plus récemment, le BRGM a élaboré et calé un modèle mathématique régional englobant le périmètre de protection des captages du SEV et leur basson d’alimentation :

  • modèle numérique (Différences finies) Poitou-Charentes (MARTHE, BRGM)

Ce travail de fond de service public pour la région permet localement de reproduire les résultats des modélisations menées par le SEV à l’échelle du BAC de la Source du Vivier.

Des outils de modélisation qualitative :
Les ressources en eau du SEV sont impactées qualitativement également en raison de la nature des activités présentes dans le bassin d’alimentation de captages (voir pages du chapitre « d’où vient votre eau ») :

  • agriculture intensive céréalière (95% pollution aux nitrates, et 2/3 des pesticides retrouvés)
  • Zone urbaine (bactériologie, liée aux fuites des réseaux d’eau usées et aux SPANC non conformes, quelques herbicides et hdyrocarbures sur les espaces verts et les réseaux ferrés et routiers….)

Origine des produits phytosanitaires

Une modélisation des temps d’écoulements des eaux souterraines a été effectuée dans le cadre d’un premier projet de recherche de géochimie isotopique en lien avec le BRGM (projet CAMERA).

Un deuxième volet recherche est lancé avec le BRGM, basé sur une modélisation couplée entre hydraulique et chimie, pour reconstituer les fluctuations des taux de nitrates à la Source du Vivier, dont on voit qu’elles sont saisonnières, et dépassent fréquemment la norme de 50 mg/l (mais l’usine de dénitrification du SEV permet de rester sous les normes de potabilité).

Cette deuxième phase est rendue possible grâce aux informations de terrain apportées par les programmes d’aide à l’amélioration des pratiques agricoles.

Elle permettra de déceler les effets à la baisse des taux de nitrates, en lien avec  l’amélioration de la gestion par les agriculteurs, en s’affranchissant des effets climatiques, et elle permettra de tester les scénario du GIEC.